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Retour vers le Futur THS 3ème Année

30 mois

Aujourd’hui, nous sommes le 11 Novembre 2015. Et en ce 11 Novembre, je célèbre mes 30 mois de THS. 30 oui, ça va très vite ! 2 ans et demi.

Et pour l’occasion, une vidéo, tournée en extérieur, sur le bord de la Dordogne, dans un coin bien paisible à Bergerac 🙂

https://www.youtube.com/watch?v=SvzTp_UDViA

Toutefois, pour les personnes qui ne pourraient pas lire la vidéo, un petit résumé ici.

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Medias Non classé Retour vers le Futur TransMilitantisme

CIGaLes et moi

CIGaLes est une association LGBT dijonnaise. Son acronyme signifie « Collection Incroyable de Gays et de Lesbiennes ». Fondée en Décembre 1995, celle-ci s’occupe de questions autour des orientations sexuelles et des identités de genres.

Cette asso, ce fut la mienne durant mes deux années de présence à Dijon.

Cette asso aura laissé une marque indélébile dans mon existence.

Cette asso aura changé ma vie.

La première fois que j’ai entendu parler de CIGaLes ce fut en 2012, lors d’une sessions Skype avec la toute première personne trans que j’ai pu avoir en contact dans ma vie. Personne qui par ailleurs a eu un rôle déterminant dans ma vie et dans ma transition, en étant mon guide, ma référence, et surtout, une amie (j’en profite pour lui adresser mes remerciements infinis, et ma gratitude la plus sincère, tout ce qu’elle a fait pour moi est énorme). Ceci est important car ma 1ère visite chez CIGaLes ce fut lors du mois de Mars de l’année 2013, alors que je rendais visite justement à cette amie. C’était nouveau pour moi tout ça. Je n’avais jamais réellement côtoyé le milieu associatif LGBT. Je me retrouvais enfin avec des personnes partageant un vécu similaire au mien, du moins partie. J’étais encore loin d’être la militante que j’étais aujourd’hui, même si je commençais à me forger quelques idées sur quelques sujets. C’était un Jeudi soir, lors du temps convivial hebdomadaire proposé par l’association. Et je suis partie de cet endroit en me disant que je ne reverrai probablement plus jamais ce local, ni les personnes qui étaient présentes.

J’avais tort. Et l’avenir me le montrera.

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TransMilitantisme

A bout de souffle

*respire*

*reprends son souffle*

(Allez Damia, ça va bien se passer)

Bon alors j’ai un petit coup de gu- Hein ? Ah oui.

Bon alors j’ai un GROS coup de gueule à pousser.

Voyez ça fait quoi, 4 ans que je suis inscrite sur Yagg. Avant que Têtu ne vienne se greffer au site web. A l’époque où la Chatte était active. A une époque où il y avait pas mal de lesbiennes, de bi’ et de trans. Une communauté active, respectueuse, plutôt bienveillante et chaleureuse. 4 ans plus tard, le visage est tout autre, surtout en ce qui concerne mon propre « camp » : la transidentité.
«Là je me met en adresse directe pour créer un palier d’intensité dramatique» (Roi Loth d’Orcanie, Kaamelott, Livre V), vous, chers CisGays™ de Yagg. Pas tous. Mais une partie. Vous qui systématiquement investissez les articles évoquant la transidentité. Vous qui régulièrement déballez votre science. Votre prétendu militantisme. Vous me fatiguez. Vous NOUS fatiguez. Car vous avez une sacré réputation, hors de Yagg, sur Twitter notamment. Une réputation de cisplaineurs (voir ICI). Et votre transphobie (ouh, j’ai sorti le mot magique), n’est plus à démontrer. Un conseil. Un BON conseil même. Arrêtez. Vous parasitez l’un des seuls espaces sur lequel on peut avoir une tribune publique. Oui, vous parasitez. Mais vous, chers cis, on vous entends partout. On vous lit partout. Et surtout, on vous ÉCOUTE. Nous, personnes trans, surtout et plus particulièrement les femmes trans, avons un mal de chien à nous créer des espaces en non-mixité. Simplement parce que vous êtes là. Et que sur Yagg, site prétendument LGBT, vous ouvrez en permanence votre bouche pour venir prendre un espace que nous souhaiterions investi par nous. Vous êtes incapables de laisser la parole. Incapables de voir vos privilèges cisgenres et le vacarme assourdissant qu’ils provoquent autour de nous, nous réduisant au plus infâme des silences. Vous voulez vos espaces ? Regardez autour de vous : ils sont partout. Nous c’est à peine si on doit demander poliment l’autorisation pour parler ouvertement et sans retenue.
On me reproche mon manque de patience. Mon manque de pédagogie. Mon manque de discernement. Mais regardez, cela fait des années que j’en fais de la pédagogie et que j’explique patiemment les choses. Que je défini chaque terme. Les explique, démonstrations à la clé. Mais vous ne le voyez pas. Vous préférez vous réfugier dans votre tour d’ivoire où le genre assigné à la naissance correspond -ouf!- à votre identité de genre. Vous vous vous. Que vous et votre opinion sur NOS identités. Sur ce qui NOUS constitue. Sur ce qui constitue NOS vies, NOS existences. Vous et vos égos fragiles de personnes cisgenres effrayées à l’idée de penser qu’on peut totalement détacher le genre du sexe, et le genre du génital. Cissexisme. Cisplaining. Et j’en passe. Le gros problème avec vous (et certains d’entre vous, je le répète), c’est que jamais vous ne vous arrêtez. Tel pays adopte une loi sur le CEC, hop, faut intervenir. Pour dire, bien souvent, de la merde, et au passage cogner sur le militantisme trans et transféministe en France.

Donc voilà. Personnellement raz-le-bol. Découragement d’ordre général. Fatigue. Yagg est devenu avec le temps un lieu tout aussi nocif et toxique que l’Express, le Figaro ou le Point. A cause de quelqu’uns d’entre vous qui êtes incapables de laisser clean un des rares espaces où on pourrait s’exprimer librement, sans jugement, et sans peur de taper « Envoyer ma réponse ». Bravo, vous avez gagné, vous avez contribué à silencier encore plus de trans.

Voilà, ce sera tout pour moi. *drops mic*

PS : Inutile de venir chouiner dans la zone commentaire ci-dessous, cela me paraît évident.

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TransMilitantisme

Trans & Humour

Allez, il est temps de s’activer les zigomatiques. On va bien se gausser dans cet article. Ça va être poilant vous allez voir ! Vous allez rire à gorge déployée !

Aujourd’hui je vais parler des personnes trans dont on se sert comme levier, ou ressort comique, humoristique. Et j’aime autant vous dire que la liste est longue.

Attendez, juste un truc :

TRIGGER WARNING : TRANSPHOBIE

 

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TransMilitantisme

Trans-Positivisme

Quand on est trans, on nous fait bien comprendre que ça doit être souvent vécu comme un fardeau, comme une sorte de malédiction, comme une douleur. Parce que le parcours est souvent long, semé d’embûches et que les proches, la société nous le fait payer cash. À tel point que nous voudrions éviter de revendiquer cette transidentité. La cacher, la dissimuler. Et cette année 2015 nous a montré une fois de plus la violence transphobe dont nous sommes victimes… Ni oubli, ni pardon.

***

Toutefois, j’aimerai avec vous, essayer de faire en sorte qu’on puisse voir le verre à moitié plein de cette identité trans. Vous êtes libres d’adhérer ou non, libre de recevoir ces mots ou non.

Voici mon point de vue sur la façon dont je vie ma propre transition, ma transidentité.

Commencer une transition devrait être considéré comme une célébration. Oui, ça devrait être presque festif. Une nouvelle naissance. Une nouvelle puberté s’annonce. On commence enfin ce parcours qui nous tendait les bras depuis si longtemps. Ce parcours si longtemps rêvé, fantasmé. Une idée fixe qui ne nous quitte pas d’une semelle depuis qu’on a pu mettre un mot sur tout ça.
Être trans, oui, selon moi c’est beau. Oui c’est une chose qui vaut la peine d’être vécue. Faire une transition c’est faire l’expérience des deux genres dans sa vie. C’est comme un voyage.

J’ai vécu 27 ans de ma vie éduquée comme un garçon. Elevée comme un adolescent. Perçue comme un jeune homme. Oui ce n’était pas facile. Mais voilà, tel est mon passé. Pas de honte, ni de gloire. C’est ainsi. C’est une expérience. Et depuis presque 3 ans, je socialise en tant que femme. En tant que moi-même authentique. Comme un voyage excitant, à l’idée du trajet que l’on fera, regardant de part et d’autre de la route, du chemin, de la passerelle, et c’est juste merveilleux.
Faire cette transition, c’est la décision la plus importante de ma vie, l’une des plus belles. Et pourtant… La honte m’envahissait à l’idée de me dire «Je suis une femme». Me dire «Je vais commencer.» Oui, la honte. Et la honte de regarder mon corps dans un miroir. Me dire que ça sera long à changer tout ça. Que je ne serai jamais vraiment une femme. Regardez-moi ces mains, ces bras, ces épaules, ce ventre, ce torse, cette tronche, ces yeux, ces jambes, ces pieds, ce pénis ! Suis-je sérieuse à vouloir commencer ça ?
Bah oui je suis sérieuse. Car telle est ma situation. Telle est ma volonté de devenir. Telle est mon identité. Mon karma. C’est dans ma chair, c’est dans mon âme. Une femme je suis, une femme je vais être aux yeux des autres. Et ceci… Cette certitude inébranlable m’a donné bien plus de joie que n’importe quelle cuite, n’importe quel pétard, n’importe quel phénomène astronomique ou météo. Et c’est avec une absolue sérénité que j’ai entamé ce parcours, commencé il y a 4 ans. Parcours dont Yagg est le témoin par ailleurs.

Donc je renouvelle mes mots : pouvoir faire sa transition c’est une célébration. C’est briser les chaînes de la cisnormativité. Briser la boite dans laquelle on tentait de nous faire entrer. Exploser cette identité qu’on nous colle et qu’on refuse. Casser ce moule. Qu’on se refasse son propre moule à soi, ou non, que sais-je ! Du moment que nous soyons nous mêmes, et qu’on ne réponde plus aux sirènes d’une prétendue normalité.

Être trans, c’est la liberté d’affirmer son genre !

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Photographie

Marche des Fiertés de Dijon – 3ème édition

Le Samedi 23 Mai se tenait à Dijon la 3ème Marche des Fiertés organisées à Dijon. J’y étais naturellement présente, étant administratrice du centre LGBT dijonnais CIGaLes, pour faire une petite couverture photo de l’évènement.

Un peu moins de monde que l’an dernier visiblement, mais une belle ambiance, une météo favorable. Et des mots d’ordre toujours aussi clairs et que l’on continuera de marteler.